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Déconnecter… Si tous s’accordent à dire qu’il est nécessaire de le faire, peu d’entre nous arrivent réellement à se libérer des outils technologiques, que ce soit à la maison ou au bureau. La déconnexion est un des nouveaux enjeux de la qualité de vie au travail depuis la généralisation du travail hybride.
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27 février 2023
org@talent.brussels
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Outre l’inscription nécessaire du droit à la déconnexion dans l’appareil législatif - loi du 3 octobre 2022 portant des dispositions diverses relatives au travail et bientôt intégré dans l’arrêté bruxellois portant sur le télétravail -, toute une série de mesures concrètes sont à prendre pour en garantir l’application. Pour ce faire, talent.brussels et Alice Verlinden de la KULeuven ont collaboré pour réaliser une enquête régionale sur les comportements de déconnexion numérique afin d'établir un état des lieux des pratiques en vigueur et prendre les mesures les plus efficaces.
Cette enquête a rassemblé les réponses d’un peu moins de 1.000 agents, dont 60% de femmes. Parmi les répondants, un peu plus de 50 % ont des enfants à domicile et 68% cohabitent avec leur partenaire.
L’enquête a montré que le taux de déconnexion s’élevait à 53%. Pour les agents de la Région de Bruxelles-Capitale, la connectivité excessive (par exemple, les interruptions ou la surcharge technologique) est principalement problématique pendant les heures de travail, et dans une moindre mesure en dehors de celles-ci.
Néanmoins, l’enquête confirme clairement l'existence d’un lien entre la dé-connectivité et la qualité de vie au travail. En effet, plus les répondants appliquent leur droit à la déconnexion, plus leur forme et leur équilibre vie privée / vie professionnelle sont meilleurs. Ils se sentent également moins surchargés d’informations et rapportent une meilleure concentration au travail.
Mais les comportements de déconnexion dépendent aussi du contexte de travail. Les répondants se déconnectent moins des TIC -technologies de l’information et de la communication - professionnelles en dehors de leurs heures de travail lorsque la charge de travail et/ou les attentes de joignabilité sont perçues comme élevées.
La mesure dans laquelle les répondants limitent leur connectivité dépend aussi de diverses caractéristiques personnelles tels que le genre et l’âge. Il ressort de l’enquête que les hommes ont un niveau de déconnexion plus bas que les femmes. Par ailleurs, plus les participants sont âgés, moins ils se déconnectent en dehors du travail. Le niveau hiérarchique joue également un rôle car les managers et les membres de la direction sont moins susceptibles de se déconnecter en dehors des heures de travail.
Sur base de l’enquête, les collaborateurs expriment des attentes sur :
Comme première piste de solution, talent.brussels recommande l’inclusion du thème de la déconnexion dans la documentation officielle de l’organisation. Les chartes d’équipe devraient également être modifiées pour préciser le cadre en matière de déconnexion, les règles de communication et les attentes de joignabilité de chaque membre de l’équipe pendant et en dehors des horaires de travail, tout en garantissant la continuité du service.
Le droit à la déconnexion est un droit individuel. L'organisation se doit d'éliminer tous les obstacles auxquels un agent pourrait être confronté dans l’exercice de ce droit.
Pour ce faire, sensibiliser les agents à l’utilisation des outils de communication électronique pendant et en dehors des heures de travail semble indispensable. Mais il est évident que les préférences des agents jouent un rôle dans leur comportement. Plus les agents veulent séparer leur vie privée de leur vie professionnelle, plus ils se déconnecteront.
Il est cependant important de trouver un équilibre entre le droit individuel à la déconnexion, d'une part, et l'orientation client et la continuité du service, d'autre part. Dans le cadre d'une organisation flexible du travail, chaque agent doit pouvoir formuler ses souhaits de déconnexion en concertation, mais les agents qui souhaitent travailler de manière flexible et n'ont pas ou moins besoin de déconnexion doivent pouvoir le faire également.
La responsabilité des comportements en matière de déconnexion est donc partagée : des actions peuvent être prises tant au niveau individuel qu’organisationnel.
Cependant une politique volontariste d’encadrement de la connectivité et de l’usage des outils numériques est nécessaire pour appliquer le droit à la déconnexion.
Il semble que trois éléments clés doivent être inclus dans cette politique :
Envie d’en savoir plus ? Découvrez l’analyse régionale complète sur notre siteweb: Rapport Digitale Deconnectie 2022_FR.pdf (talent.brussels)